Alors que le festival atteint sa 32e édition, c’est la première fois que je me rends à la grand-messe de l’animation mondiale. Première visite à Annecy et je suis immédiatement séduit par le centre ville où se déroule l’essentiel des projections. Le centre Bonlieu est proche du lac, avec la mairie juste en face (une très bonne situation). Les autres lieux les plus proches, le Décavision et la salle Pierre Lamy, sont accessibles à pied depuis le site principal et nous permettent de découvrir par la même occasion les belles rues d’Annecy et ses multiples petits canaux. Quant au MIFA (Marché international du film d’animation) il est idéalement situé dans un magnifique hôtel au bord du lac. Non, il n’y a eu vraiment que la pluie (quasiment tous les jours, heureusement que pendant de brefs moments) pour venir ternir le tableau.
“Zhang Ga!” et “If You Were Me : Anima Vision 2”
Les longs métrages ne sont évidemment pas les seules œuvres présentées et les autres sections permettent à de nombreux pays de montrer tout leur savoir-faire. En dehors du Japon avec 19 réalisations, de la Corée du Sud (11) et de la Chine (5), on peut découvrir 1 film publicitaire de Singapour, 2 films de fin d’études de Taiwan et 10 courts indiens, en dehors des programmes spéciaux qui lui étaient consacré – l’Inde est l’invité d’honneur de cette édition (un autre article lui sera prochainement consacré).
ATTENDEZ, IL Y EN A ENCORE
Le festival d’Annecy, ce n’est pas que des longs et des courts métrages, c’est aussi des rétrospectives, des documentaires, des conférences, des expositions, … ; bien que l’Asie ne soit pas concernée par tout ceci, il convient d’en parler un peu, tant il y a à voir ; on peut classer ses événements par catégorie :
– les anniversaires avec les 100 ans de Tex Avery, les 10 de Gebeka Film ou les 20 de l’école Supinfocom
– l’histoire avec une rétrospective des techniques d’animation
– des hommages aux figures de l’animation décédées dans l’année et le cinéma d’Emile Cohl vu par Fantaisies et les écoles d’animation
– des portraits avec Quirino Cristiani, italien émigré en Argentine qui a réalisé tout seul en autodidacte, un long métrage d’animation en 1917, Julien Pappé, célèbre pour son ingéniosité technique et artistique, n’hésitant pas à construire ce dont il a besoin pour arriver à ses fins, Barry Purves, grand maître du cinéma d’animation de marionnettes
– des programmes décalés avec Politiquement Incorrect, le Meilleur… du Mauvais Goût, Des Seins Animés
– des présentations techniques comme Simpson Extravaganza (projection du film, interviews des voix françaises et rencontres avec les réalisateurs), les avant-premières des derniers courts métrages Disney et Pixar ou celle de Mia et le Migou, le dernier Folimage
– des rencontres avec des réalisateurs comme Bill Plympton ou Nina Paley
– des projections spéciales avec “Persepolis” ou “Qui Veut la Peau de Roger Rabbit”
– des conférences sur la 3D, internet ou les effets visuels
Il ne faut pas non plus oublier le Mifa, le grand marché de l’animation, destiné à la presse et aux professionnels, qui réserve quelques surprises et permet d’entrevoir ce que nous proposeront les studios dans le futur.
POUR CONCLURE (momentanément) ?
Même si je me répète, il convient de louer l’exhaustivité de ce festival. S’il est utopique d’avoir un œil sur tout, il est facile pour tout le monde de se faire son programme suivant ses affinités. Avec une sélection très relevée et foisonnante, Annecy est l’événement à suivre pour tout fan d’animation. Pour moi, c’est rendez vous à l’année prochaine !
Août 2008
Pays : France