Sorti en 1980, le chinois est de ces films totalement dispensable mais intéressant par leur histoire et leur contexte de mise en œuvre.
Cela fait donc sept années que tous les producteurs du monde s’acharnent sur la dépouille cinématographique de Bruce Lee et manifestement aucun de ses successeurs ne sort du lot. Arrive Jackie Chan, star du film de kung-fu à Hong-Kong mais relativement inconnu en Occident. N’ayant encore pas totalement fait ses preuves dans son genre de prédilection : la comédie d’aventure, Jackie Chan s’impose dans des productions de grande qualité à la Shaw Brothers. Suite à un douloureux conflit avec Lo Wei, il se trouve contraint de traverser le Pacifique pour échapper aux menaces de la mafia. Jackie en profite pour tenter une carrière américaine. Et c’est le tâcheron Robert Clouse, fort de son expérience pas très convaincante avec Bruce Lee sur Opération dragon et le Jeu de la mort qui met la main sur Jackie.
Voici donc l’histoire de Jerry Kwan qui, après avoir botté le cul à des sbires d’un mafieux local pour secourir son père, se retrouve forcé de participer à un concours de freefight. Con comme la lune, le scénario de ce Chinois, s’ajoute à une réalisation anesthésiante, des adversaires totalement anti-charismatiques et des enjeux pas franchement excitants. S’il reste du film la prestation et la touche sympathique de Jackie Chan (qui semble avoir pu imposer un peu de son style), cela reste insuffisant pour s’exalter devant tant de conformisme et de banalité.
Le résultat fut un désastre au box office, une expérience terrible pour Chan qui ne reviendra dans un premier rôle US que 16 ans plus tard et un film plutôt décevant par les attentes qu’il suscitait. Le spectacle reste sympathique mais, comme nous le disions plus haut, totalement dispensable.
Acteurs : Jackie Chan
Éditeur : Seven 7
Pays : Hong-Kong