Au début tout est froid et désaffectivé… Pékin… un appartement au rez-de-chaussée sous le poids de 24 étages où le soleil n’entre que deux fois 45 mn/ jour, et, où les poissons et les plantes ne peuvent survivre… un couple oppressé qui partage une certaine lassitude, un vide… Lui, Zhuzi, désœuvré, seul dans sa passion du frisbee… Elle, Jiang, seule, enfermée dans des terribles secrets… Tous deux rêvant de changer de coquille tels deux bernard-l’ermite. Or un mystérieux colis venant de Shitouzhen, “la ville de Pierre”, ville natale de Jiang va peu à peu raviver des souvenirs et telle une longue thérapie soigner les blessures de l’enfance… La métamorphose s’opère en elle et par contre coup en lui… La fin est lumineuse et chaude d’espoir…
Le lecteur se trouve pris de tendresse pour les personnages habilement dessinés, et, découvre les différents visages de la Chine.
Guo Xiaolu a plusieurs cordes à son arc : écrivain, scénariste, réalisatrice de documentaires… Au vu de sa sensibilité et de son regard emprunt de respect et de vérité, nous ne pouvons qu’espérer accueillir un de ses films lors du 10e Festival Cinémas & Cultures d’Asie.
Éditeur : Philippe Picquier
Pays : Divers