Les lecteurs de Murakami vont devenir ceux du jeune écrivain coréen Kim Young-ha. Dans “La Mort à demi-mots” on retrouve le même soin de l’auteur à amener son lecteur là où il le désire, et à brouiller les pistes au cours d’une narration polymorphe. Toujours dans un élan magistral.
Ici on suit C et K, deux frères si différents qu’ils en oublient de se haïr, l’un est artiste vidéaste, l’autre conduit un “taxi-balle-de-revolver” à défaut d’une voiture de course. On sent, intuitivement, là où la vie va les mener lorsque deux femmes vont croiser leur destin. Au-dessus, veille un bon samaritain assassin, qui pourrait bien être Dieu.
“A notre époque, il n’y a que deux voies pour ceux qui aspirent à être un dieu : la création et le meurtre”. Visiblement Kim Young-ha a choisi la première.
Éditeur : Picquier Poche
Pays : Divers