Petit conte pour enfants sur 3 voleurs cannibales… attirés par l’argent et… les enfants!
On va où là ?! Non, je plaisante…
L’histoire de 3 gentils voleurs, vivant de larcins quotidiens, qui se voient un jour proposer le plus gros coup de leur vie : voler un bébé pour le ramener à un milliardaire. Mais bien plus qu’une somme d’argent, ce petit être humain va leur apporter un sens des responsabilités et des qualités morales dont ils ne se seraient jamais crus capables. Une quête initiatique pleine de rebondissements et d’épreuves va néanmoins être nécessaire pour atteindre cette sagesse…
Ah qu’il est dur de faire une chronique…
C’est avec un plaisir non dissimulé que j’ai regardé ce film sorti en 2006. Agréable de bout en bout.
Il apparaît difficile de chroniquer un film dont tout vous a plu… Peut-être aurait-il fallu que le film ait quelques défauts, mais force est d’avouer qu’il y en a peu. Si ce n’est éventuellement, une différence assez flagrante entre les deux premiers tiers du film et le dernier tiers.
Une comédie pour les papas
Comprenez par-là qu’il s’agit d’une comédie, comprenant son lot impressionnant de cascades en tous genres, de course-poursuites loufoques, de quiproquos impressionnants. Une très bonne comédie du reste. Je pourrais seulement dire qu’elle est déséquilibrée. En effet, pendant 80 minutes vous verrez ce qui est dit plus haut, des situations cocasses se succédant les unes aux autres, pendant lesquelles nous pourrons voir, nos amis voleurs dans leur quotidien.
L’un, Tong, voleur au grand cœur se souciant de sa famille, l’ayant rejeté du fait de son statut, et joueur invétéré. L’autre, Padatong, voleur dragueur qui ne lésine pas sur les moyens pour attraper sa proie, au grand dam de sa femme, qu’il ira jusqu’à accuser de l’empêcher de respirer. A noter son sens de l’humour d’une implacable logique :
“Mon enfant est mort…
-Hé bien, t’as qu’a en faire un autre.”
On peut dire qu’ils volent pour vivre, et aussi assouvir leurs vices. Seulement, le fruit d’un vol, un bébé, arrive un beau jour chez eux, et nos deux loustics vont s’en amouracher, au point de former une vraie famille. Ce film est un peu un mode d’emploi sur le dur métier de papa. Suivre des cours pour s’en occuper, apprendre à changer ses couches et non se les envoyer à la tête, ne pas lui donner de somnifères pour le faire dormir, et bien d’autres !
Seulement, certaines personnes vont vouloir le récupérer, et tout ce petit monde va finir par se retrouver aux mêmes endroits aux mêmes moments, vous n’imaginez pas le délire que ça va être.
Si vous deviez recommencer à 0, que feriez-vous ?
Le dernier tiers du film, est quant à lui légèrement différent. Même s’il y a des combats, le ton est placé sous le signe de l’émotion, les voleurs ayant appris le sens des responsabilités grâce au contact du petit. Larmes et moments attendrissants s’enchaînent au même rythme que la première partie du film, à tel point que cela tranche.
Cependant, ce changement de rythme, même s’il apparaît déséquilibré, respecte l’état d’esprit des deux lascars. Passant de voleurs volant tout ce qu’ils trouvent sur leur passage, à voleurs volant au secours du bébé. Plus le film avance, plus se développe leur humanité.
A tel point que la fin, aboutissement et évolution de l’âme à une strate supérieure, sera le moment du dernier aveu de nos amis voleurs, qui seraient prêts à voler de leurs propres ailes s’ils avaient une chance de recommencer à 0. Une très bonne idée que la mise en scène finale, on y croit.
Je me suis amusé, j’ai ri, versé une larme, j’ai aimé, je n’ai plus rien à dire.
Acteurs : Jackie Chan, Louis Koo, Michael Hui, Yuen Biao
Éditeur : Metropolitan Filmexport
Pays : Hong-Kong