Depuis la mort de son père, Ayako vit seule avec sa mère. Mais trois anciens amis de son père se sont mis en tête de trouver un mari à la jeune fille. Seulement Ayako refuse et préfère rester avec sa mère. Les trois hommes décident alors de remarier d’abord la mère…
On reconnaît ici les préoccupations d’Ozu. La famille, les conflits entre générations, la modernité qui fait disparaître les valeurs traditionnelles et participe au long déclin de la famille japonaise. Il ne se passe pas grand chose dans Fin d’automne mais cette suite de petits moments simples, (de “riens” pourrait-on dire) tend à une véritable universalité même si le film reste très ancré dans la culture japonaise. Chaque famille peut se retrouver dans ces personnages simples et portés par la caméra généreuse d’Ozu. Wenders disait à propos du cinéaste dans “Tokyo-Ga” : “le cinéma ne fut jamais auparavant et plus jamais depuis si proche de sa propre essence, de sa beauté ultime et de sa détermination même : de donner une image utile et vraie du 20ème siècle”. Cette très belle définition s’accorde à Fin d’automne qui reste certainement l’un des plus beaux films d’Ozu. A noter que Arte nous offre là une copie restaurée de très bonne facture. Les bonus très pauvres laissent un peu à désirer malgré une petite interview de Mariko Okada, actrice fétiche d’Ozu. A ne pas manquer.
Éditeur : ARTE Video
Pays : Divers