“Black Movie – Festival de films des autres mondes” ne cesse d’évoluer et de se bonifier avec le temps. Initié en 1985 par Katharina Von Flotow pour promouvoir le cinéma et la culture africains, l’événement helvète a élargi depuis quelques années son champ de vision sur les “autres mondes” de l’Asie et de l’Amérique latine – avec bonheur, comme en témoigne une nouvelle fois la richesse et la réussite de l’édition 2006.
Sélectionnés autant pour leur contenu que pour leur forme sans aucune pression ou obligation extérieures, les films présentés s’adressent à un large public – et se rejoignent finalement à plus d’un titre. Repartis en sept programmations distinctes (“Une chronique des corps”, “Ecrans Noirs”, “Gros plans sur Singapour”, “Hommage à Seijun SUZUKI”, “Documentarios do Brasil”, “A suivre…” et “Le petit BlackMovie”), il n’était pourtant pas rare de voir les nombreuses œuvres transcender catégories et origines. Etat “imposé” et non “pas un choix conscient de départ” *1, il est une nouvelle fois fascinant de révéler les profondes similitudes dans les sujets de préoccupations communes, malgré les prétendues “différences” des mentalités, couleurs, origines ou manières de penser. Tous humains après tout !
Grain in ear de Zhang Lu. Prix des Jeunes
Bastian Meiresonne – 26 février 2006
Un grand merci (et bravo) à l’exceptionnelle équipe organisatrice du Festival et aux prévenants bénévoles du Festival “BlackMovie”.
*1 voir interview de Kate Reidy
*2 contraction des mots “black” et “exploitation” et fait référence aux films de genre afro-américains des années 1970. Ces films n’engageaient que des noirs et ne s’adressaient qu’à la communauté sur des thèmes qui leur tenaient à coeur en utilisant tous les stéréotypes possibles
*3 Eric Khoo a également co-réalisé la médiocre comédie non-sensique sous le nom de KHOO KO, contraction de son nom et de celui du réalisateur Wei KOH
Pays : Suisse