Lors de la 2nde guerre punique, le grand Hannibal bat les armées romaines qui se voient stopper dans leur course pour la conquête de la Méditerranée. Profitant de la situation, Syracuse tente de se libérer de la tutelle de Rome et se rallie à Carthage. Devant cet affront et les dégâts que causeraient la perte de la Sicile, Rome envoie sur la ville ses légions avec à leur tête le général Marcellus. Mais celui-ci ne sait pas que Syracuse est défendue par les machines redoutables construites par le génial Archimède…
A travers les yeux de Damippos, un sparte cherchant à protéger sa bien-aimée romaine prisonnière de Syracuse depuis la révolte, nous rencontrons Archimède au crépuscule de sa vie. Fasciné par les créations de l’illustre inventeur et mathématicien, il va côtoyer un homme vieux et perdant un peu la tête. Il va surtout le découvrir rongé par la culpabilité, lui qui a créé, même si c’est pour défendre sa ville, des équipements révolutionnaires mais mortels. C’est pourquoi il passe son temps à réfléchir à de nouveaux problèmes, de nouveaux systèmes, pour occuper son intelligence encore vive. Entre récit historique et fiction, nous découvrons un homme torturé dans une époque trouble, un génie qui fit progresser la science pour la paix mais aussi pour la guerre. Porté par un dessin simple et agréable, ce manga ne se focalise pas que sur l’homme à l’origine de l’expression reprise pour son titre : il parle d’histoire, en n’occultant pas le côté sanglant des batailles, il introduit une histoire d’amour, belle sans être envahissante, il décrit quelques machines d’Archimède, même cela reste sommaire. En clair, c’est une histoire assez complète par les multiples aspects qu’elle aborde, qui lui permet d’être agréable à lire, même si elle aurait mérité d’être un peu plus longue. Original dans son approche, elle démystifie un peu le génie pour faire apparaitre l’homme. Un titre à découvrir.
Éditeur : Komikku Editions
Pays : Japon