Premier film d’une très jeune réalisatrice, le film ressemble parfois à se méprendre à l’une de ces innombrables comédies romantiques asiatiques, où des impossibles histoires d’amour se font et défont sur fond de mièvre musique pop ; sauf qu’il s’agit cette fois de jeunes garçons tous plus mignons les uns que les autres. DJ Chen évite tout cliché pour signer une franche réussite dans son genre. Le ton est enlevé, les comédiens excellents et les moments de franche rigolade nombreux. Seule production taïwanaise bénéficiaire en 2004, son succès est largement mérité et donne envie d’avoir très vite d’autres nouvelles de sa réalisatrice.
“L’été de mes 17 ans” prouve une nouvelle fois l’incroyable vitalité d’une cinématographie taïwanaise sous-jacente et invisible au-delà de ses propres frontières. Pléthore d’autres exemples récents (la comédie dramatique “The Shoe Fairy” (présentée au festival Asiexpo) ; le film d’horreur “The Heirloom” ou le romantique “Fishing Luck”) restés inédits donnent à croire que seul un certain cinéma d’auteur pédant (Tsai Ming-liang, Hou Hsiao-hsien) ait droit aux honneurs d’une sortie française.
Heureusement l’éditeur Antiprod comble cette lacune. Dans la foulée de “L’enfer d’Ethan”, ce “Formula 17” conte la quête désespérée du provincial Tien pour trouver son prince charmant à Taipei. Il finit par tomber amoureux d’un réputé briseur des cœurs.
Éditeur : Antiprod
Pays : Taiwan