Une équipe internationale de policiers d’élite, la dragon squad – enfin, on peut penser qu’elle s’appelle ainsi puisque c’est le titre du film, même si l’expression n’est jamais prononcée – est chargée d’encadrer le procès d’un dangereux criminel. Mais pendant son transfert au tribunal, celui-ci est kidnappé par un gang de mercenaires…
Souvent présenté comme un polar HK à l’ancienne, “Dragon Squad” est pourtant une grosse déception et s’avère au contraire être un film creux et formaté. En effet, tout est rassemblé pour attirer l’amateur d’action et garantir le succès commercial : un concept “cool” (les super flics face aux super mercenaires), des scènes “cool” censées montrer les membres de la
Dragon squad comme des exemples types de super policier (leur unité se fait autour d’une démonstration des qualités de tireur de chacun sur un stand de fête foraine, un jogging en costume et mocassins pour montrer la cohésion du groupe), et un casting international séduisant (Maggie Q, Simon Yam, Sammo Hung), mais pas homogène à l’écran. La réalisation est au diapason : caméra virevoltante, montage cut, ralentis, indication à l’écran du timing du déroulement de l’intrigue… On a réellement l’impression que tout est fait pour rendre (artificiellement) le film le plus spectaculaire possible et tenter de donner aux personnages une dimension qu’ils n’ont pas (héroïque pour la Dragon squad, tragique pour les mercenaires). Le réalisateur privilégie ainsi la forme au détriment du fond : pas vraiment d’histoire, des punchlines parfois ridicules, des personnages qui ne sont pas développés (chacun nous est présenté par un flash-back mettant en avant sa spécialité) et des intrigues secondaires sans intérêt. Ainsi, tant dans sa note d’intention que dans sa multiplicité de personnages et d’intrigues, le film se montre peut-être trop ambitieux, et fait parfois penser à un clip ou à une interminable bande-annonce…
Éditeur : CTV / TF1 Video
Pays : Chine