Yao est enlevé par la mystérieuse organisation des “800 Dragons” pour devenir un redoutable assassin. Au cours d’une de ses missions, il croise le chemin de son amie d’enfance May, qui n’aura de cesse de le retrouver.
Officieuse et très libre adaptation du manga japonais “Crying Freeman” (cinq ans avant celle – plus respectueuse – de notre Christophe Gans national), “Dragon from Russia” est l’archétype même des curieuses productions hongkongaises de la fin des années 80 et du début des années 90. Improbable mélange de genres, le film passe du violent “actioner” plein de bruit et de fureur à la comédie potache avant de sombrer dans un mélodrame sirupeux. Ainsi prévenu, l’heure et demie du métrage passe en un clin d’œil, chaque minute étant prétexte à une émotion différente et chaque scène servant de point de départ à de nombreux combats chorégraphiés de main de maître par Yuen Tak. En revanche, toute personne peu encline à sortir des chemins balisés d’un genre prédisposé aura du mal à éviter l’indigestion. Il serait pourtant dommage de passer à côté de cette réédition superbement restaurée, bien que pauvre en bonus (outre la bande-annonce, une galerie de photos et des filmographies sélectives ont été ajoutées des scènes coupées d’une durée totale de 3 mn sans aucun intérêt) et d’un joyeux film fourre-tout fort divertissant.
Éditeur : Pathé / Des films
Pays : Hong-Kong