Qu’y a t-il de plus universel que de boire un café entouré de personnes chères chez soi, avec des inconnus dans un bar ou seul n’importe où dans la nature ? A partir de ce postulat simple, et avec comme seul élément commun le café, Tetsuda Toyoda va faire se rencontrer, se parler, se retrouver, différentes personnes lors de multiples situations au cours de 17 récits. Toutes plus ou moins indépendantes (à part ceux avec la violoncelliste et le réalisateur), ces histoires ont aussi toutes un ton qui leur est propre. Burlesque, mélancolique, absurde, réaliste, apaisante, tendue, elles ont tous les styles, différentes longueurs, et sont plus ou moins auto-conclusives. Bien sûr, certaines sont plus riches que d’autres, plus profondes, plus « intéressantes », mais le talent du mangaka fait quelques ont toutes quelque chose à dire, à transmettre, même si cela est parfois futile. Elles sont toutes aussi variées que le café lui-même, tant dans sa forme que dans la manière de le déguster, ainsi que pour ce qu’il représente pour les personnages. Avec ce lien très tenu, simple et banal, porté par un dessin réaliste et très agréable, Tetsuda Toyoda évoque la nature humaine, les relations complexes entre les êtres, la passé, le présent, le futur, la maladie. Après Goggles (bien que Coffee Time ait été écrit bien avant), il confirme son talent et son statut d’auteur à découvrir. C’est une nouvelle perle pour la collection Latitudes de Ki-oon.
Éditeur : Ki-oon Latitudes
Pays : Japon