Arte commence sa nouvelle mission, dans ce qui se trouve être son ancienne maison. Là elle rencontre Dame Irène, la personne dont elle doit faire le portrait mais également espionner pour Monseigneur Silvio. Les premiers contacts se passent bien, la jeune noble espagnole étant gentille, douce et cultivée. Cependant au fil du temps, Arte se rend compte que Dame Irène ne semble pas du tout intéressée par son portrait. Celle-ci n’a pas de préférence et laisse à l’artiste le choix de la pose. De son côté, Monseigneur Silvio se moque de ce qu’Arte va créer, tant qu’elle surveille sa « cliente ». Elle commence à douter alors d’elle-même et de son talent. Arrivera-t-elle à vraiment satisfaire sa cliente ?
Ce nouveau tome « oppose » deux femmes à la destinée et aux rêves bien différents. D’un côté nous avons Arte. Après ses doutes sur ce qu’elle voulait faire, la voici confrontée à un certain dédain de son art. En effet sa cliente et Monseigneur Silvio ne semblent pas intéresser par son travail artistique. C’est une nouvelle réflexion que la jeune fille va devoir faire sur ses capacités. Elle va devoir également se surpasser pour vraiment faire accepter son œuvre par dame Irène. Celle-ci de son côté est sympathique, attachante mais également très mystérieuse. Malgré ses secrets, elle est proche de ses servantes, chaleureuse avec Arte. Néanmoins elle est éprise de liberté, ou déjà seulement de moments rien qu’à elle. Bien qu’elle soit en voyage, elle doit rester cloitrer dans l’ancienne demeure d’Arte, sous la surveillance de Monseigneur Silvio. Être membre d’une grande famille l’empêche de pouvoir faire ce qu’elle veut. Il suffit de la voir exciter par la simple vue d’un écureuil.
Un défi pour Arte et la rencontre d’une personne très haut-placée : ce nouvel arc commence sous les meilleurs auspices. Les nouveaux personnages sont très intéressants et nous apprenons de nouveaux détails sur la vie d’Arte et sur son père. Ses questionnements sur son art continuent et sa relation avec Léo évolue, ne serait-ce qu’un peu. L’histoire est assez dynamique et il y a plein de petits rebondissements. S’ajoute à tout cela la travail graphique de plus en plus beau de Kei Ohkubo. Impossible de le nier, Arte est vraiment un manga magnifique. Tant sur le fond que sur la forme, c’est un excellent titre.
Fabrice DOCHER
ARTE volume 10 de Kei OHKUBO (2013)
Tranches de vie/histoire/art, Japon, Komikku éditions, août 2020, 192 pages, livre broché 7.99 euros