Le film, sorti en salle en 2002, démarre sur les chapeaux de roues, comme tout film d’action qui se respecte. Le coffret qui accompagne le DVD ravira les amateurs avec ses bonus. On trouve en particulier dans les suppléments une version du film commentée par le cinéaste, Si-Myung Lee, l’acteur principal, Dong-Gun Jang et le compositeur de la bande originale du film.
Nous voilà donc en 2009 et l’histoire n’a rien à voir avec celle que nous connaissons : la Corée est sous domination japonaise. Le Japon, énorme puissance mondiale, fut l’allié des États-Unis pendant la Seconde Guerre Mondiale puis membre permanent du Conseil de Sécurité de l’O.N.U depuis 1960. L’Allemagne nazie s’est bien rendue en 1945 mais c’est sur Berlin – et sur Berlin seulement – que la bombe atomique a été lâchée.
Aujourd’hui, Sakamoto – d’origine coréenne – travaille avec Saigo – Japonais pur-sang – au JBI (Japanese Bureau of Investigation). Amis de longue date, les deux policiers mènent l’enquête sur une prise d’otages orchestrée par les Hureisenjin (« Coréens sans maître ») , groupuscule terroriste d’indépendantistes coréens.
Bien qu’ils soient malmenés par toutes sortes de fusillades, de conspirations, de ralentis et d’accélérés, nos deux hommes demeurent droits et justes. Sakamoto et Saigo sont deux trentenaires plutôt bien faits de leur personne et portant l’uniforme avec style… Hélas, le déroulement de l’enquête les amène à pointer du doigt un haut dignitaire japonais, ce qui met leur chef dans une situation délicate. A noter que Sakamoto est rongé par son passé et que Saigo est un mari heureux et un père de famille comblé. Quand soudain l’intrigue prend une tournure inattendue. Certes on passe d’un classique film d’action à un film fantastique traditionnel mais le point de rupture entre les deux est original. Ce revirement au sein du récit ouvre de nouveaux horizons au film de Si-Myung Lee. 2009, Lost Memories propose une réflexion sur l’histoire avec un grand H par le biais d’une relecture du XXe siècle. Si l’audace du scénario, révélé à mi-chemin du film, mérite qu’on s’y attarde, on peut tout de même regretter que 2009 prenne des accents si ouvertement patriotiques… Les personnages principaux sont attachants – Sakamoto et Saigo en tête – et l’évolution du récit tient le spectateur en haleine, oscillant entre un suspense sans grande surprise et d’audacieux partis pris. Par ailleurs, le film offre à plusieurs reprises de très belles images, s’écartant alors du simple film de genre. C’est sûr, 2009, Lost Memories vaut la peine que l’on s’y attarde, libre à chacun d’en estimer la justesse de ton ou non…
Éditeur : TF1 Video
Pays : Divers