Antoine Piazza, cycliste amateur et auteur, aime voyager et faire du vélo. Alors, quoi de plus naturel que de se mettre en selle et rouler sur des routes dans des pays que l’on connaît bien ou pas du tout. Sa destination en 2007 : le Japon. En février, il s’embarque pour ce pays avec son vélo pour se perdre dans la plus petite île au Sud qui est nommée Shikoku. A travers son errance, sans connaître la langue ni les lieux, il raconte ce qu’il a vu, ce qu’il a senti et ce qu’il a ressenti.
Ce récit de voyage est raconté par une personne qui part sans rien prévoir, à vélo et dans des contrées reculées et désertiques par endroit. L’écriture est fluide et imagée. L’auteur n’hésite pas à comparer ou à utiliser des mots japonais afin d’être précis et juste dans ce qu’il décrit. A sa manière particulière il permet au lecteur de se visualiser les scènes et de voyager clandestinement sur son vélo. Ce livre est une petite bulle dans laquelle on chemine sans réellement savoir où l’on va arriver. Toutefois, ce que l’on peut reprocher à ce récit est d’avoir un titre qui ne reflète pas exactement le contenu. Cela induit un peu en erreur quand on s’attend à n’entendre parler que du Japon, à des descriptions de paysages et de manière de vivre. Or, Antoine Piazza ne parle pas que de son voyage au Japon mais également de ses quatre séjours précédents qu’il a organisés selon le même principe : partir en vélo et se perdre. En fonction des chapitres on part en Ecosse, en Finlande, en Irlande ou encore dans la chaîne des Pyrénées côté français. C’est assez inattendu, peut-être un peu frustrant parce qu’on aurait voulu en savoir davantage sur le Japon mais tout aussi bien écrit.
Éditeur : Actes Sud Babel
Pays : France