Dans le monde du Crépuscule, la princesse Midona célèbre leur vie simple et tranquille. Mais le mage Xanto, écarté du trône à cause de son ambition, revient avec des pouvoirs immenses et chasse la princesse. De son côté, dans le paisible village de Toal, le jeune Link mène une existence banale, partagé entre sa tâche de berger, l’aide qu’il apporte aux autres habitants et ses jeux avec les enfants. Lui qui est apparu un jour il y a un an et demi a bien été accepté. Mais malgré ses qualités il ne veut pas se mettre en avant. Il porte en effet en lui un terrible secret et il sent, il ne sait pas pourquoi, le Crépuscule se rapprocher, ce qui le terrifie…
Si le couple de mangaka derrière le pseudonyme d’Arima Himekawa s’occupe à nouveau de cette adaptation, la forme est assez différente de leurs précédents travaux. D’abord le style graphique est plus précis, plus fin, plus « adulte », bien dans le ton du jeu lui-même. Les passages plus comiques permettent cependant à la dessinatrice de revenir à des visages plus ronds, plus habituels des autres adaptations. Ensuite l’histoire prend son temps. Ainsi à la fin du 1er tome, l’introduction du jeu est juste terminée. Bien sûr Twilight Princess est le 1er Zelda avec un univers bien développé dès le départ. Alors comme lors d’une partie, pour nous familiariser avec ce monde nous découvrons le village de Toal, ses habitants et les habitudes de Link au milieu d’eux. Les interactions de ce dernier permettent de le découvrir bien intégrer, joyeux et volontaire, mais aussi un peu effacé, triste parfois et porteur d’un terrible secret. Là est une des spécificités du manga avec l’évocation des origines de Link et la raison de son arrivée à Toal. Dès le départ également nous découvrons Midona sous sa vraie forme, ainsi que la raison de sa venue à Hyrule et de l’arrivée du Crépuscule. Nous ne savons pas encore ce que nous réserve la suite mais nous pouvons espérer un déroulement moins précipité de l’histoire et un bon suivi de l’intrigue. Il restera à découvrir le traitement apporté à la traversée des donjons, élément central des jeux mais beaucoup moins passionnant en manga. Pour le moment, la réalisation globale est à la hauteur, pouvant combler autant les fans de la série vidéo ludique que les néophytes. C’est de bon augure pour un épisode qui a fait énormément parler de lui à sa sortie sur console. A suivre.
Fabrice Docher
THE LEGEND OF ZELDA – TWILIGHT PRINCESS (ZELDA NO DENSETSU – TWILIGHT PRINCESS) volume 1 d’Arima HIMEKAWA (2016)
Aventures / action / jeu vidéo, Japon, Editions Soleil Manga – J-Vidéo, janvier 2017, 192 pages, livre broché 7.99 euros