Lee Hyeon-woo, musicien d’une quarantaine d’années, traîne son spleen dans les rues de Séoul. Entre les cours qu’il donne à des élèves pas vraiment intéressés, le logement qu’il partage avec sa mère, son ex-femme pour qui il éprouve encore des sentiments et son refus de jouer pour de l’argent, son quotidien est plutôt morose. Un poste de professeur de musique dans un collège de province va être pour lui l’occasion d’un nouveau départ.
Ne vous fiez pas à la pochette du DVD où l’on peut voir un Choi Min-sik (“Old Boy”) avec une tête d’enterrement, qui laisserait présager un film triste et ennuyeux. Springtime est une petite merveille de bonne humeur et de joie de vivre. Les tourments et états d’âme du héros nous sont très clairement présentés et demeurent présents à l’esprit tout au long du film, mais pour autant, ils ne viennent pas appesantir celui-ci. Le ton choisi est la légèreté. On se régale du face à face professeur-élève, et Choi Min-sik est parfait en grand enfant rêveur et passionné. Il est évidemment pour beaucoup dans la réussite du film, et le réalisateur Ryu Jang-ha ne s’y trompe pas, en le filmant la plupart du temps en de longs plans fixes qui nous laissent admirer son jeu. Visiblement Ryu Jang-ha aime ses personnages et prend plaisir à les filmer. Pour le spectateur, cette réalisation simple et humble, à l’image du film, est l’occasion de se sentir proche du héros et de partager ses émotions. Nous rappelant l’importance de vivre ses rêves, de communiquer avec ses proches et de profiter du quotidien, Springtime est un film à la fois, beau, frais et joyeux, bref enthousiasmant.
Éditeur : Kubik Vidéo
Pays : Corée du Sud