Thaïlande XVe siècle. Le jeune Tien est fait prisonnier. Il doit son salut à une bande de brigands de grand chemin aussi extravagants qu’aguerris. Il grandit à leur contact avant de devenir leur homme de main. La vengeance qui couve en lui le dévorera-t-elle?
Ong Bak premier du nom avait fait l’effet d’un attentat dans le cercle des passionnés de l’Asie. Insoupçonné, brutal et souterrain, il présentait un visage cinématographique de la Thaïlande post-mondialiste et inédit. Selon certains commentaires, l’amateurisme aigu et la violence sèche frôlaient le snuff movie.
Si on peut regretter le titre absurde ajouté semble-t-il lors du passage frontière – la Thaïlande a plus à voir avec l’éléphant que le dragon -, difficile de reprocher à cette “nouvelle génération” thaïlandaise son immaturité.
Ce film qui se situe avant Ong Bak se donne une mission de même envergure : nous bombarder de toutes les influences du genre et par explosion, mieux leur rendre hommage. C’est donc sans surprise que l’on retrouve un montage ciselé et tyrannique qui n’est pas sans rappeler les astuces de Tsui Hark et sa caméra façon guérilla.
Sacrifiant aux diverses disciplines de combat – et non plus seulement au Muay Thaï – Tony Jaa, cette fois personnellement impliqué dans la production, témoigne d’une ouverture vers la mondialisation, et assure également le spectacle dans ce fantasme passéiste où la Thaïlande se présente comme le berceau des arts martiaux. Les wu xia pian chinois se le sont permis, pourquoi pas la Thaïlande?
Acteurs : Tony Jaa
Éditeur : Europa Corp.
Pays : Thaïlande