Alors qu’il vogue (presque) tranquillement sur les flots, l’équipage du Thousand Sunny est confronté à une brusque dégradation de l’état de Nami. Sa maladie semblant sérieuse et n’ayant pas de médecin à bord, tout le monde décide de mettre le cap sur une ile. Un justement se profile à l’horizon mais l’accueil des habitants est très mauvais car ils ne veulent pas de pirates chez eux. Luffy parvient à les convaincre de leurs bonnes intentions et Dolton, le protecteur de l’ile hivernal de Drum, accepte de les recevoir. Cependant il dit à l’équipage que leur seul médecin habite en haut d’une haute montagne quasi inaccessible. Qu’à cela ne tienne, Luffy prend Nami sur son dos et part avec Sanji. Pendant ce temps, l’ancien roi de l’ile, Wapol, qui s’était enfui lors d’une attaque de pirates, revient avec la ferme intention de récupérer son trône. Il a en prime ramené avec lui son grand frère Musshul, détenteur d’un pouvoir destructeur.
Ce film de One Piece est assez particulier car il reprend une partie existante du manga mais en modifiant les protagonistes. En effet dans le cours normal de l’histoire, c’est le Vogue Merry (le 1er bateau de Luffy) qui arrive à Drum avec son équipage (Luffy, Zoro, Nami, Usopp et Sanjy) et accompagné de la princesse Vivi. Ici, c’est le Thousand Sunny (le 2ème bateau) avec Franky et Robin en plus (arrivant pourtant plus tard dans l’histoire) qui sont présents. Cependant à part quelques petits détails ces « nouveaux » n’interviennent pas vraiment, hormis le frère de Wapol qui lui est inédit, et ne changent rien au déroulement normal de l’histoire. Le mélange d’action et d’émotion est toujours là tandis que les révélations sur le passé de Chopper sont toujours aussi tristes. Le format long métrage a néanmoins l’avantage de dynamiser le récit en évitant de s’éparpiller et en allant droit au but. Le matériau de base est donc intéressant mais il y a le problème ici de la forme, celle d’un anime comics. Les images sont forcément statiques, petites, encombrées par les bulles de textes. Malgré un découpage dynamique, comme nous allons d’une vidéo vers un manga, nous y perdons bien sûr un peu (sans compter la musique). Cela reste toutefois un bon moyen de prolonger l’expérience du film et l’émotion ressentie lors d’une projection est encore là. N’est pas là l’essentiel ?
Éditeur : Glénat
Pays : Japon
Fabrice Docher