La tante de Sheeva est réapparue et veut emmener la petite fille avec elle. Aidée par des soldats, elle réussit à repousser le professeur qui se rend compte qu’il ne peut pas récupérer facilement Sheeva, vu qu’il ne peut pas la toucher. Il tient néanmoins à retenter sa chance, avec l’aide inattendue de créatures de l’extérieur ayant l’apparence de corbeaux. Pendant ce temps, Sheeva et sa tante reviennent dans leur maison avant d’être bien accueillies par tout leur village. Mais leur retour est en fait lié à une décision de l’Église tandis qu’un gros problème va très vite apparaitre…
Tout s’enchaine très vite dans ce 3ème tome. La récupération de Sheeva par sa tante aura des conséquences dramatiques qui fera à la petite fille se poser des questions sur sa responsabilité dans ce problème. Elle nous permet cependant de découvrir un peu de son passé, là où elle vivait et aussi la raison pour laquelle sa tante l’avait abandonné dans la forêt. Par la même, nous en apprenons plus sur l’Église et sur le pouvoir qu’elle exerce sur les êtres de l’intérieur. Quels sont ses desseins, elle qui a autorisé le retour de Sheeva ? Qui est ce « père » dont les prédictions, incluant la petite fille, devrait permettre de les sauver de la malédiction ? Que sait-elle exactement dessus ? Qu’est-ce qu’a appris le professeur au contact des créatures de l’extérieur ? Qu’est-ce qu’est réellement Shiva, elle qui n’est pas contaminée mais qui semble transmettre l’infection ? Quel est la signification du rêve qu’elle a fait ? De nouvelles questions sont encore posées, tandis que nous avons toujours peu de réponses… Mais sont-elles importantes pour Sheeva et le professeur, qui désirent avant tout vivre une existence calme et simple. Les évènements décrits dans ce tome, ainsi que la présence de la tante, risquent fort de bouleverser leur tranquillité. Et les révélations annoncées en fin de tome risquent également de nous surprendre. A part cela le fond et la forme restent les mêmes, entre poésie et drame, lumière et obscurité, innocence et décisions implacables. Malgré, ou cause des mystères, nous restons captivés par une histoire pleine de tolérance et d’amour, malgré les différences entre les protagonistes. La qualité et l’intérêt de ce manga ne faiblissant pas, sa découverte est de plus en plus recommandée. Nous pouvons encore féliciter Komikku d’éditer ce genre de titre.
Fabrice Docher
L’ENFANT ET LE MAUDIT (TOTSUKUNI NO SHOJO) volume 3 de NAGABE (2017)
Fantasy / fantastique / tranches de vie / drame, Japon, Komikku Editions, octobre 2017, 178 pages, livre broché 7.90 euros