Un jour, un vieil homme, coupeur de bambou, trouve un nourrisson au cœur d’une pousse de bambou. Elle passe son enfance à la campagne entourée de son père, de sa mère ainsi que de ses camarades. Grandissant à une vitesse folle, son père, persuadé qu’elle est une princesse venue du ciel, décide d’aller installer sa famille à Tokyo dans une grande demeure. Sa beauté et le mystère qui l’entoure attirent de nombreux soupirants qui devront relever des défis afin de pouvoir prétendre la demander en mariage. Se languissant de sa vie à la campagne et de ses amis, elle passe une vie triste et solitaire dans sa maison dont elle n’est quasiment plus jamais sortie.
Dernier film en date du réalisateur Isao Takahata qui n’avait plus créé pour le cinéma depuis une dizaine d’années. Il signe un film poétique mais assez long. « Le conte de la princesse Kaguya », adapté d’un conte populaire japonais datant du dixième siècle, est un film au dessin épuré, réalisé au fusain sur fond d’aquarelle. Cela donne aux personnages une certaine grâce et l’histoire gagne une ambiance pure et magique. Les sentiments de la princesse passent facilement au spectateur qui compatit à ses malheurs. Sa solitude est tellement forte que l’on est happé dans son univers. Malgré la qualité des images et du scénario, le film s’enlise dans un rythme lent empreint de tristesse et de nostalgie. De plus, la durée du film d’animation est plutôt longue, ce qui est inhabituel pour ce genre de cinéma.
Cette œuvre a commencé à sonner le glas du Studio Ghibli car il n’a pas reçu l’accueil chaleureux normalement réservé aux films de ce studio. Après le départ de Hayao Miyazaki, Isao Takahata et Toshio Suzuki, il a été décidé que le studio ferait une pause et se consacrerait au fonctionnement de leur musée.
Éditeur : Studio Ghibli
Pays : Japon