In extremis, le club de sumo du lycée Ôdachi échappe à la fermeture grâce à l’adhésion de deux nouveaux membres : Chihiro Kunisaki, un champion de lutte, convaincu par Hinomaru après leur affrontement ; et Kei Mitsuhashi, un débutant complet au physique chétif, mais qui a voulu tenter sa chance après avoir observé notre héros. Deux recrues qui participeront aussitôt, au même titre qu’Hinomaru et Yuma, à un tournoi régional réservé aux nouveaux…
Ce tournoi des nouveaux est donc l’occasion idéale d’évaluer les talents respectifs de nos jeunes pousses, en particulier Kunisaki et Yuma, dont les styles détonnent un peu de la masse des combattants. Leurs prestations feront ainsi monter la notoriété du lycée Ôdachi, même si les regards ne tarderont pas à se tourner vers la star locale qu’est « Onimaru ». Pour son premier match, notre héros devra faire face à Shimoyama, la bête noire de ses années de collège. Mais cette rencontre sera surtout l’occasion d’enterrer définitivement le passé, pour se tourner vers l’avenir…
Et l’avenir, il s’incarne dans deux autres combattants entraperçus dans le tome précédent, tous deux venus du lycée Eiga. Tout d’abord Shun Kariya, un prétendant au titre de « trésor national » malgré son petit gabarit. Contrairement à Hinomaru qui s’oppose aux grands sur leur propre terrain, Kariya s’est fait une place en se forgeant une technique bien particulière. Leur affrontement sera ainsi la rencontre entre deux combativités très différentes, mais issues des mêmes frustrations. Mais dans la suite du volume, l’on s’intéressera surtout à Sôsuke Kuze, fils d’un ancien yokozuna aux prédispositions physiques incroyables, mais interdit de combat après qu’il ait blessé un adversaire. Son retour pourrait bien constituer l’évènement principal du tournoi, et nos héros eux-mêmes semblent impuissants face à lui… à moins que ?
Ainsi, ce troisième volume de Hinomaru Sumo continue de placer ses protagonistes, en exposant leurs motivations respectives avec un talent certain. Les affrontements sont toujours aussi dynamiques, et le mangaka Kawada nous présente encore des styles très différents, sans perdre le lecteur. On pourra certes être assommé par l’avalanche de termes spécifiques, mais l’on peut également en faire abstraction sans que la clarté du récit n’en soit lésée. De l’intensité, de la précision technique et des personnages attachants et identifiables : tout ce que l’on attend d’un manga de sport est bien au rendez-vous !
Alain Broutta
HINOMARU SUMÔ (HINOMARU ZUMÔ) volume 3 de KAWADA (2014)
Sport / Action, Japon, Glénat – Shonen, octobre 2016, 208 pages, livre broché 6.90 euros