La scénariste et dessinatrice Lief a adapté son weebtoon aux 19 millions de vues en albums de bande dessinée. En voici le 1er tome. Il s’agit d’un shojo, une comédie romantique pour adolescents et jeunes adultes aux multiples personnages, sur fond de vie estudiantine. Partagés donc entre les cours, entraînements, étude et fêtes, tous ces jeunes et beaux esprits tissent et détissent des liens que le lecteur cherche à percer.
Le début in medias res est totalement déroutant : Priti a un « crush » pour Liam, mais ce dernier lui dit d’oublier après qu’il s’est disputé avec Cole, le frère jumeau de la jeune fille.
Et tout l’album tourne autour de ce non-dit dont Cole parle à sa « petite amie » Summer au milieu de l’intrigue. De nombreuses relations se font énigmatiques et ce petit théâtre des sentiments prend forme au fil des pages. L’université est avant tout l’école de la vie où chacun se cherche en expérimentant l’autre.
Comme il se doit dans le genre de la romance, tous les personnages sont plus beaux les uns que les autres, particulièrement les garçons !
Le trait de Lief est sûr. Il mélange classique pour le quotidien et manga lorsque les personnages sortent de leur zone de confort : quand ils s’énervent, sont en tension ou tristes. Sa narration est ample. Son style, à la fois primesautier et moqueur lui donne beaucoup d’entrain sans tomber dans la mièvrerie. Le tout en couleur. L’idée était de raconter des « jumeaux amoureux de la même personne » dixit l’autrice herself. C’est réussi ! Les personnages sont attachants, craquants. On a de l’empathie pour Cole et envie de connaître l’origine des bleus de Liam, la trahison d’Austin envers Priti…
Vivement le 2ème tome ! Il arrivera en septembre, octobre.
Camille DOUZELET et Pierrick SAUZON
Because I can’t love you de Lief, 256 pages, 16€, collection K Factory, éd. VEGA Dupuis.