En arrivant à Venise, Arte est subjuguée par le faste et l’aspect cosmopolite de la cité. Après 3 jours de formation accélérée sur les us et coutumes de la ville par Youri, elle est plus ou moins prête pour rencontrer la famille de Caterina. Avec son père et sa mère, cela se passe plutôt bien mais avec la petite fille, c’est autre chose : en effet, si en public elle semble timide, en privé c’est une vraie chipie qui n’en fait qu’à sa tête. En prime elle sait très bien se tenir pour quelqu’un de son rang mais elle ne veut pas que ses parents le sachent. Elle passe ainsi son temps à dormir lors des cours de bonnes manières. Arte ne sait pas du tout comment se rapprocher de Caterina jusqu’à ce qu’elle comprenne une chose essentielle : elle doit avant tout rester elle-même !
Nouvelle environnement pour une nouvelle mission pour Arte. Si peindre le portrait de la mère de Caterina ne s’annonce pas trop difficile, il n’en sera pas de même pour dompter la petite fille. Notre héroïne va devoir recourir à toutes ses ressources pour arriver à comprendre son élève. Celle-ci possède en effet un sacré caractère mais aussi une grande passion. Arte, avec l’aide de Youri, va devoir tenter de mieux la comprendre. Nous ne voyons finalement pas grand-chose de Venise à part quelques plans et certains canaux. De même peu de personnages, pourtant tous nouveaux à part Youri, ne sont vraiment développés, si ce n’est bien sûr Caterina. Nous ne savons pas encore tout de son passé mais celui-ci ne semble pas été simple. Il y a bien aussi la mère de Caterina, qui veut aussi se rapprocher vraiment de sa fille, et la domestique Daphne, à première vue presque aussi «décalée » qu’Arte ; la profusion de personnages limite un peu le développement de la plupart mais nous n’en sommes qu’au début de cette partie. Par contre cela rend l’ensemble très vivant et Arte, après avoir surmonté ses retenues face à l’opulence de son logement, remet aussi vite de l’ambiance avec ses méthodes peu orthodoxes. Rien à redire pour ce nouveau tome qui a les mêmes qualités techniques que le reste de la série. La peinture qui est faite de Venise, surtout de son aristocratie et de ses coutumes, est assez précise. Enfin, c’est surtout la cuisine qui nous émerveille avec les nombreuses scènes de repas qui mettent l’eau à la bouche. Nous attendons avec impatience la suite, notamment pour l’évolution de la relation entre Arte et Caterina.
Fabrice DOCHER
ARTE volume 5 de Kei OHKUBO (2013)
Tranches de vie/histoire/art, Japon, Komikku éditions, décembre 2016, 192 pages, livre broché 7.90 euros