Anzu, chat-fantôme de Yoko Kuno et Nobuhiro Ymashita sort en salle.

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Anzu, chat-fantôme était en compétition officielle au dernier festival international du film d’animation d’Annecy et à la Quinzaine des cinéastes de Cannes.

La petite Karin a perdu sa mère il y a 3 ans et son père est criblé de dettes. Il la dépose un jour dans le temple où son grand-père est moine bouddhiste. C’est là qu’elle découvre un drôle de gros chat aux allures humaines. C’est Anzu, un chat-fantôme de 37 ans, hâbleur et bon vivant. Il va veiller sur elle tandis que son vaurien de père tente de se remettre à flot.

Karin refuse de vivre sans maman et rien ne présente d’intérêt pour elle, malgré la sollicitude de son entourage. Elle s’enfuit pour Tokyo à la veille de l’anniversaire de la mort de sa mère pour être avec elle.

Le film convoque avec Anzu les esprits de la forêt et autres kami compatissants. Le dieu du malheur tient aussi sa place dans l’intrigue et emmène Anzu et Karin au royaume des morts présidé par le dieu Enma, accompagné d’une horde de démons, tous plus furieux les uns que les autres. Commence alors une course poursuite sans pitié.

Un film complètement débridé alliant traditions et modernité ; aventures et réflexion. Karin grandit et apprend à assumer son destin au fil des péripéties rocambolesques qu’elle traverse.

L’animation est luxuriante dans ses décors, on sent l’influence de Miyazaki à tous les étages. Dans la nature : paysages maritimes, bucoliques et forêt enchantée. Dans les personnages, à la fois réalistes pour les humains et totalement bigarrés pour les esprits des bois, si malicieusement caractérisés.

Une belle alliance du divertissement et des sentiments dans cet anime indépendant où la poésie affleure sous la fable initiatique.

Camille DOUZELET et Pierrick SAUZON

Anzu, chat-fantôme, film d’animation de Yoko Kuno et Nobuhiro Ymashita, Japon/France, 1h30. En salle le 21 août 2024.

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