Les retrouvailles de Shoya et Shoko prennent une allure étrange pour l’adolescent. Alors qu’il pensait se suicider après avoir présenté ses excuses à son ancienne camarade, voilà qu’il lui demande s’ils pourraient devenir amis ! Le plus étrange est que la jeune fille soit d’accord. Le fait qu’il ait appris le langage des signes pour communiquer avec elle est un gros plus mais il semble qu’il y ait autre chose derrière son désir à elle de se rapprocher. « J’avais perdu espoir » lui dit-elle, bien qu’il ne comprenne pas ce que cela veut dire. Tout ne sera cependant pas si simple car la petite sœur de Shoko ne semble pas vouloir qu’il s’approche d’elle. De son côté Shoya se met à parler avec un camarade de classe, lui qui était seul depuis des années.
Si le handicap de Shoko est toujours au centre de l’intrigue, après les brimades, c’est l’amitié qui est le fil conducteur de ce tome. Que ce soit avec Shoko ou Tomohiro, Shoya s’interroge sur la signification de ce mot et sur le fait même qu’il puisse avoir des amis. Traumatisé par la réaction des anciens « potes », rejeté par tous et ne cherchant même plus au final à se rapprocher des autres, il a du mal à s’ouvrir et à faire confiance. C’est une vraie remise en question pour le jeune homme, surtout que la mère et la sœur de Shoko ne l’épargnent pas. Mais comme le lui dit Tomohiro, l’amitié doit-elle être définie ? Yoshitoki Oima décrit à merveille les tourments de Shoya, aussi bien ses pensées que son expression corporelle. Brisé par des années d’exclusion, l’adolescent pensait se suicider pour abréger sa vie où il se voyait seul et inutile mais la réaction de Shoko l’a troublé. De nombreuses interrogations se bousculent dans sa tête et face à certaines situations imprévues, il va devoir réapprendre à gérer ses relations avec les autres. De son côté la jeune fille aussi nous réserve quelques surprises, vu certaines réactions assez inattendues. Avec l’apparition de nouveaux personnages autour de nos deux héros, leur relation évolue entre eux mais aussi avec leur entourage. Leur « vie », surtout pour Shoya, reprend des couleurs : arriveront-ils à s’épanouir malgré leur passé ? La qualité de ce manga ne baisse pas, tant du point de vue dessin que scénario, et l’évolution de l’histoire nous rend impatient : vite la suite !
Éditeur : Ki-oon shônen
Pays : Japon