Adaptation de la nouvelle “A Pinwheel without wind” de Zhong Xiao Yang, Une Romance est le premier film de Liu Te-Kai réalisateur, producteur, scénariste et acteur. Dans une Chine traditionnelle qui de mariages arrangés désenchantent les idylles naissantes, Zhou Xun, véritable muse de la 6e génération de cinéastes chinois dont le regard complaisant nous a maintes fois croisés (Suzhou River, Balzac et la Petite Tailleuse Chinoise, Beijing Bicycle…) incarne, de sa constante désinvolture une féminité candide qui de gré ou de force tentera de s’épanouir auprès de son cousin et amant Lin Shuang-Ran (Jeff Chang). Jeune homme dont le fardeau d’un mariage précoce l’indispose à extérioriser des afflictions que lui inflige un prétendant insidieux Hsiung Ying-Shen (Chiu Hsin-Chih).
Faits et thèmes récurrents de la culture chinoise, essence de chefs d’œuvre réalistes des périodes glorieuses de son cinéma tel Printemps d’une Petite Ville de Fei Mu, les amours perdus sont de douces tragédies tendant de nos jours plus au divertissement. De portée atténuée en occident, “succès au Box-Office Taiwanais en 2002” n’est pas forcément à prendre comme un gage de qualité. Liu Te-Kai d’un nouvel académisme dit In The Mood For Love ne fait guère un travail d’auteur, ménageant peu d’espace de liberté, très linéaire et gentiment poétique, écartant les faits historiques sensibles sans doute afin de toucher plus de spectateurs, son mérite reste à trouver dans les valeurs confucéennes et les scènes culinaires. Esthétiquement sa beauté doucereuse et souvent stérile ne l’éloigne guère d’un éventuel homologue sériel taiwanais. En somme, pour les longues soirées d’hiver des sentimentaux peu exigeants. Côté bonus, guère plus qu’une galerie d’images, une biographie du réalisateur, une bio-filmographie de Zhou Xun, la bande annonce, affiches imprimables et fonds d’écran.
Éditeur : One Plus One
Pays : Chine