Afin d’aller dérober et déguster les délicieuses pâtisseries du Shin-Iwaki, Hideyoshi et Nobunaga se rendent à la frontière de Sakura Sud. Mais à la frontière les attend un comité d’accueil musclé, répondant aux ordres de « L’Empire Félin », le gang régnant sur le quartier. Nobu se débarrasse sans mal des gardes, ce qui ne manquera pas d’attirer l’attention des deux leaders de l’Empire : les deux frères généraux Peace & Love…
Street Fighting Cat continue avec l’exploration de ce nouveau quartier. Après des explications très bavardes, c’est rapidement le retour à la castagne pure et simple. Nobunaga s’avère toujours aussi monstrueux, en faisant face à lui seul à l’ensemble du clan Sud, y compris ses généraux. Mais Hideyoshi aura-t-il lui aussi une occasion de briller ? Rien n’est moins sûr, tant l’accent est mis sur sa couardise. Mais lorsqu’il découvrira son ancien ami Torao en très mauvaise posture, il pourrait bien enfin outrepasser sa peur. Le passif entre ces deux matous reste un élément important que le récit exploite encore avec parcimonie. L’heure n’est pas encore au pardon ou à la rédemption, mais un premier pas semble fait en ce sens.
Une fois ce conflit résolu, la relation entre Hide et Nobu offre une évolution intéressante. Si Nobu accepte finalement de devenir un chef de clan (pour une raison inattendue), il n’apprécie guère que Hide ne se soit rapproché de lui que pour profiter de ses muscles. Il faudra donc que Hide donne une preuve de son amitié, pour ne plus être un simple parasite. C’est alors qu’une nouvelle bande vient provoquer notre tandem : le trio Griffa Nostra, à la réputation grandissante dans le quartier de Sakura-Ue. Par le biais d’une stratégie détournée, les trois adversaires sont les premiers à mettre à mal Nobu, qui jouissait jusque-là d’une certaine invulnérabilité. Pour Hide, c’est le moment où jamais de prouver sa valeur… y parviendra-t-il ?
Dans la droite lignée du précédent, ce deuxième volume de Street Fighting Cat continue de développer sa fibre baston/mafia, mais la caution féline a déjà quelque peu perdu de son intérêt. Une seule particularité animale sera véritablement exploitée vers la fin du volume : une paralysie instinctive face à un matou menaçant, qui n’est au final qu’une variante de la peur panique. Quant aux humains, ils ont totalement disparu de la circulation… à l’exception des premières pages du tome, où l’on découvre la fan-attitude de Nobu pour un shônen de baston. Une réminiscence des précédentes séries de SP Nakatema ?
Alain Broutta
STREET FIGHTING CAT (NORANEKO SEKAI) volume 2 de SP☆NAKATEMA (2014)
Combat/Humour, Japon, Doki-Doki – Shônen, juillet 2017, 192 pages, livre broché 7,50 euros