Créé en 1997 à l’initiative de la Maison des Cultures du Monde, le Festival de l’Imaginaire est une scène ouverte aux peuples et à leurs formes d’expression les moins connues ou les plus rares. Savants ou populaires, contemporains ou traditionnels, minimalistes ou sophistiqués, les spectacles du Festival de l’Imaginaire sont pour la plupart inédits en France. Ainsi, tout au long du festival se côtoient de grands maîtres de la tradition et de jeunes artistes soucieux d’enrichir et de renouveler un art souvent séculaire.
La 13e édition du Festival de l’Imaginaire se déroulera du 3 mars au 10 avril dans divers lieux de la Capitale: Théâtre de la Maison des Cultures du Monde, Auditorium du Louvre, Institut du Monde Arabe, Musée Guimet, Amphithéâtre de l’Opéra Bastille…
Invitation au voyage, grand bain d’ailleurs, le Festival de l’Imaginaire proposera pendant quatre semaines l’exploration de formes artistiques méconnues et inédites: rituels, spectacles, musiques du monde et expositions d’art contemporain.
Cette 13e édition offre un cycle important autour des cultures asiatiques:
Laos, Indonésie, Corée. Asie Centrale: Azerbaïdjan, Pakistan
Les 10 et 11 mars- Théâtre de la Maison des Cultures du Monde : Molams et Mokhènes
Ce concert se propose de faire découvrir au public l’art du lam (chant) et du khène (orgue à bouche) à travers des artistes représentatifs des trois grandes régions du Laos où se sont développés des styles et des répertoires particuliers : la région de Paksé et Champassak au sud du pays, la région du nord de Louang Prabang et enfin celle de Vientiane, la capitale.
Les 19 et 20 mars – Théâtre de la Maison des Cultures du Monde: Eko Supriyanto
Eko Supriyanto excelle aussi bien comme danseur de ballet que dans l’improvisation chorégraphique, alliant les techniques de danse traditionnelle et moderne au langage chorégraphique des arts martiaux. Lors de la 13e édition du Festival de l’Imaginaire, Eko Supriyanto dansera sa dernière création chorégraphique Possible Dewa Ruci. Cette création s’inspire de la mythologie indonésienne, Dewa Ruci dieu protecteur des océans incarne les valeurs de courage et d’honnêteté.
Le 27, 28 et 29 mars – Amphithéâtre de l’opéra Bastille: Bedhoyo
Dans le palais de Surakarta, ville connue aussi sous le nom de Solo, le bedhoyo est un ballet de cour qui occupe encore aujourd’hui une place privilégiée. Cette chorégraphie est dansée une fois par an lors de l’anniversaire du couronnement du roi. L’orchestre de gamelan qui accompagne ces danses est dirigé par le compositeur et musicien Rahayu Supanggah.
Le 29 mars – Auditorium du Louvre: Ashiq
Le ashiq est un barde professionnel; outre ses propres compositions, il chante des ballades et des épopées du répertoire propres à toutes les traditions de bardes turcophones. Il s’accompagne du sâz (luth à manche long) tandis qu’un joueur de balaban (hautbois) le soutient.
Le 31 mars – Amphithéâtre de l’opéra Bastille: Yong-bu Ha
Yong-bu Ha met à l’œuvre une rencontre harmonieuse entre rythme, corps et respiration, il conjugue aujourd’hui passé et présent. Après une présentation des danses traditionnelles paysannes coréenes, il proposera un langage chorégraphique qui lui est propre. Yong-bu Ha sera accompagné par l’ensemble Baramgot dirigé par Won II.
Les 2, 3 et 4 avril – Théâtre de la Maison des Cultures du Monde: Wayang Kulit
Le théâtre d’ombres wayang kulit est une forme d’expression traditionnelle majeure de Java. Derrière un écran de tissu, une lampe illumine des ombres manipulées par un maître marionnettiste appelé dalang. Réactualisant un mythe hindou ou un conte local, le dalang prête sa voix à une quarantaine de personnages qui s’animent et prennent vie tandis qu’un gamelan accompagne l’action.
Le 5 avril – Auditorium du Louvre: Tembang Sunda
Le tembang sunda (litt. « poésie sundanaise ») est un genre poétique, vocal et instrumental qui s’est épanoui à l’ouest de l’île de Java. Nani Sukmawati, l’une des plus grandes chanteuses de la nouvelle génération, interprète des pièces aux nuances délicates : absence de l’être aimé, descriptions de paysages sont les thèmes privilégiés de cette poésie. Nani est accompagnée par les volutes sonores de la flûte suling et les ostinatos de deux grandes cithares kacapi.
Le 8, 9 et 10 avril – Théâtre de la Maison des Cultures du Monde: Mehr et Sher Ali Qawwals
Le qawwali est sans aucun doute la manifestation la plus spectaculaire du sama’, le concert spirituel soufi. Soutenu par un chœur et un percussionniste, le chant des qawwals, littéralement ceux qui portent la parole (sacrée), se mélange avec de larges parties improvisées révélant ainsi toutes les subtilités de la musique soufie.
Mehr Ali et Sher Ali se sont produits pour la première fois en France en 1999, lors du troisième Festival de l’Imaginaire. Depuis, ils ont tourné en Europe et aux Etats-Unis mais n’ont jamais eu l’occasion de rejouer en France. Dix ans plus tard, ils reviennent donc clore en beauté ce treizième Festival de l’Imaginaire.
Date : du 3 mars au 10 avril 2009
Lieu : divers lieux à Paris