Marie Accomiato promène depuis plus de dix ans son regard amoureux sur les chemins de l’Inde, traçant au fil des saisons une route à soi que la Galerie Impressions expose à partir du 11 juin 2008.
Née à Alger en 1959, elle se consacre à la photographie dès 1978, à travers le tirage noir et blanc qu’elle pratique tout d’abord chez Publimod’Photo et Goossens, avant de fonder sa propre structure. Elle y reçoit les plus exigeants des photographes, dont elle réalise les tirages d’expo.
Parallèlement, avec cette infinie discrétion qui la caractérise, elle aborde la prise de vues lors de ses premiers voyages : grands espaces et désert américain, campagne de France et d’Italie, herbes et pierre, sables et dune, jusqu’aux paysages du féminin – des nus sensuels et tendres, loin des clichés-mode qui enferment et dénaturent. Toujours son œil se pose avec douceur et sensualité sur les formes et les matières, restituant la palpitation de la vie.
Mais la grande rencontre, le coup de foudre, l’histoire d’amour toujours renouvelée, c’est en Inde qu’elle a lieu.
Premier voyage en 1995 au Népal, puis l’Inde. Ivresse des couleurs, musiques et parfums que ses images restituent avec ferveur. Toujours le noir et blanc pour ses nuances, profondeur et subtilité mêlées, mais la couleur irrésistiblement, qui vient ponctuer et très vite élargir sa palette.
Première grande exposition à Bangalore, en 2003, invitée par l’Ambassade de France, qui fera voyager les photographies de Marie Accomiato dans les Alliances Françaises, de Pondichéry à Hyderabad, en passant par Bombay, Madras et Goa. Un catalogue « Carnets indiens », préfacé par Ferrante Ferranti, sera édité à New Delhi.
C’est ensuite à Mexico que son parcours la conduit, à l’Institut Français d’Amérique Latine. Puis en Equateur: Quito, Cuenca, Guayaquil, Loja et Portoviejo. Ses travaux se multiplient, la matière de ses expositions s’étoffe.
Voyages à Istanbul et Konya, berceau des derviches tourneurs et du poète mystique Rûmi, suivis d’une plongée dans l’Ethiopie chrétienne – découverte des sites sacrés de Gondar et Lalibela. Un constat s’impose : la place grandissante du spirituel dans la beauté du monde.
Ce qui définit peut-être l’Inde, terre sacrée par excellence. Marie Accomiato en poursuit inlassablement l’approche, approfondissant ses connaissances, jusqu’à rassembler la matière d’un livre, « Saisons Indiennes », qu’Elisabeth Foch enrichira d’un texte à la poésie singulière. Ensemble, elles feront route encore vers le Pakistan, au Ladakh, prêtes pour d’autres projets.
Ouvert mercredi de 18 heures à 21 heures et samedi de 14 heures à 20 heures
Date : du 10 juin au 16 juillet 2008
Lieu : Galerie Librairie Impressions, 98 rue Quincampoix, 75003 Paris, M° Rambuteau (ligne 11)