* Un jour, le jeune Pott décide de quitter sa campagne natale pour découvrir la fureur de Bangkok. Là bas, il vit de petits boulots, ce qui lui permettra de croiser la route de Jinn et d’en tomber instantanément amoureux. Si d’un côté la quête de Pott est de conquérir le cœur de cette étrange fille, l’occupation de celle-ci est encore plus intrigante : ayant découvert un livre blanc dans une langue étrangère, elle essaye d’en déchiffrer l’insaisissable message.
Nous ayant déjà éblouis, dans tous les sens du terme, avec Les larmes du tigre noir, Wisit Sasanatieng revient avec un film là aussi haut en couleur. Il construit tout son récit, audaces visuelles et narratives autour de son personnage principal Pott. Mais celui-ci étant un grand naïf, chaque rencontre constitue pour lui une histoire à part entière remplie de fantômes, de couples inadaptés, d’amnésiques pointilleux ou de névrosés encombrants. Le tout sert une métaphore assez limpide sur la vision que le réalisateur a de son pays, de son évolution et de l’immense kaléidoscope humain qu’il devient. La réussite de Citizen Dog réside d’ailleurs dans cette capacité à déformer la réalité pour livrer en sous texte une réflexion, semble-t-il, assez juste sur son pays.
Éditeur : Fox Pathé Europa
Pays : Thaïlande