Le rayonnement économique de la Chine contemporaine s’accompagne d’une ouverture sur sa culture. Le livre est écrit par une douzaine d’historiens chinois qui présentent chaque période et dynastie et ses œuvres phares, les commentant avec une grande érudition. Il démarre à la préhistoire, au Paléolithique, et va jusqu’à la fin de la dynastie Qing, en 1912. Il est composé de 9 parties accompagnées, chacune, d’une frise historique qui présente les principales œuvres de l’époque. Un parti pris très didactique qui permet au lecteur de bien se repérer dans la chronologie. À l’intérieur de chaque partie, les œuvres sont reproduites en couleurs et présentées sur une page accompagnées d’une analyse historique et stylistique. Pour la période des Dynasties du Nord, par exemple, on découvre un Bouddha assis de 14,40 mètres de haut, en pierre taillée directement dans la roche. Il est considéré comme un modèle d’art pariétal. À l’apogée de la dynastie Tang (VIIè siècle) une magnifique encre et couleurs sur soie d’un palefrenier menant deux chevaux illustre subtilement l’art du contraste. Sous la dynastie des Ming (1368-1644), pour les cérémonies de couronnement et rites religieux, l’Impératrice et les concubines se coiffaient d’une couronne au phénix. Elle se compose de dragons et de phénix formés par des fils d’or et agrémentés de plumes de martin pécheur, réhaussés de pierreries variées, le tout dans un parfait état de conservation et d’une originalité flamboyante.
L’ensemble donne une bonne idée de l’ampleur et de la variété des productions artistiques et quotidiennes chinoises.
Le livre est relié par des fils dits « à la japonaise », mais il se lit à l’occidental. Une très belle présentation cartonnée lui donne un aspect cossu, intemporel. Un magnifique cadeau, tout en sobriété.
Camille DOUZELET et Pierrick SAUZON
5000 ans d’art chinois, éditions Place des Victoires, 280 p., 21X27 cm, 39,95€.